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Publié le 17 Déc 2021
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Comme souvent au cours de ces deux dernières années, rien n’est encore sûr avant l’arrivée d’un événement. Mais s’il y a une chose que l’on peut avancer avec une certitude absolue, c’est que la production à distance (remote production) sera de nouveau sur toutes les lèvres avec le lancement de nouveaux services et technologies.

 

La production à distance est l’un des cinq thèmes clés qu’IBC avait choisi de mettre en avant cette année à travers plusieurs conférences consacrées au sujet. Ce qui nous amène à cette question essentielle : qu’entendons-nous réellement par « production à distance » ?

 

Nous avons tous entendu parler du développement de la production à distance, et plus globalement du travail à distance, dans le contexte de la pandémie. Nous avons également constaté une croissance des productions mixtes alliant production sur place et à distance. Si ces pratiques existaient déjà avant la pandémie, leur importance se confirme de jour en jour. L’expression est principalement associée à la couverture d’événements sportifs, mais ses applications ne s’arrêtent pas là.

 

Voici la définition qu’en donne l’ouvrage Television Sports Production publié par l’éditeur O’Reilly :

« Le broadcast à distance ou en extérieur peut être défini comme une production multi-caméras survenant hors studio. La production à distance se décline dans tous les formats. Une petite unité de production à distance peut se résumer à deux caméras opérant à partir d’un car-régie. Une grande unité de production à distance peut inclure 20 caméras ou plus … ».

 

Ainsi, pour ce qui est de la captation d’images en direct réalisée hors studio, il s’agit d’une pratique qui existe depuis de nombreuses années déjà. Bien entendu, ce n’est pas ce que l’on entend aujourd’hui par « production à distance ». Désormais, tout peut se faire à distance : acquisition de contenu, mise en scène, montage, mixage, ajout d’habillage graphique, et même contrôle des caméras grâce aux technologies PTZ.

 

Arrêtons-nous quelques instants sur les aspects techniques du sujet. La production à distance présente deux facettes principales : la capture du contenu puis sa livraison en direct pour les processus évoqués ci-dessus, qui seront tous réalisés hors site. Des innovations majeures continuent de voir le jour dans l’ensemble du secteur de la production, avec certaines fonctions clés, telles que le montage, étant désormais également disponibles sous forme de processus cloud. Cette dimension suscite beaucoup d’attention.

 

La connectivité semble négligée en comparaison. À bien des égards, on tient cet aspect des choses pour acquis. Et pourtant, rien ne serait possible sans une connectivité à toute épreuve et à faible latence pouvant faire appel à diverses technologies de transmission, telles que le satellite, la fibre, l’Internet public, le cloud ou n’importe quelle association de ces moyens. Sans cela, les productions à distance ne pourraient pas se faire. C’est là qu’intervient Globecast.

 

Nos apports en termes de contribution et de distribution – sans parler du traitement et du playout de contenus via la chaîne d’approvisionnement média – sont sans égale sur le marché, de même que notre proposition de valeur sur le plan de la connectivité. Nous assurons la couverture de grandes compétitions sportives mondiales depuis de nombreuses années, et les normes d’excellence requises pour y parvenir n’ont pas d’équivalent dans le secteur.

 

Ce qui change, c’est l’augmentation massive du volume de contenu et de la bande passante nécessaire pour transférer ce contenu entre les sites. Si 10 Gbit/s étaient autrefois suffisants, à présent il faut pouvoir compter sur 100 Gbit/s, avec une sécurité et une fiabilité robustes et un vaste réseau de terminaux. Une faible latence est bien entendu vitale pour la production sportive, mais pas seulement. Elle l’est tout autant pour le secteur de la communication et le trafic audio en général. Ce sont des situations complexes dont le traitement nécessite un niveau d’expertise poussé.

 

Globecast n’a pas cessé d’élargir son offre de connectivité pour les productions à distance, en menant des discussions approfondies avec ses clients afin de mieux cerner leurs besoins présents et à venir. Nous proposons une livraison de contenu de bout en bout, du lieu de l’événement aux installations de production déportées et, si besoin, jusqu’à la diffusion aux téléspectateurs. Nous pouvons prendre en charge la totalité du processus. Le contenu est surveillé et orchestré à l’aide de solutions techniques qui offrent le niveau de sécurité et la faible latence indispensables.

 

Notre démarche ne consiste pas à imposer une formule à nos clients. Au contraire, nous cherchons à comprendre chaque cas particulier, à l’étudier avec le client pour ensuite développer un écosystème répondant précisément à ses besoins (périphériques, réseau central, affiliés, etc.), notre plateforme d’orchestration fournissant un accès au service client.

 

Un certain degré de latence est inévitable, mais le niveau acceptable varie fortement et cet aspect constitue un élément clé de notre travail sur chaque projet. Tout au long de 2021, nous avons poursuivi nos efforts pour renforcer nos connexions avec des studios et centres de production média à travers le monde.

 

Une production à distance bien organisée doit avant tout veiller à assurer la qualité des flux, qui ne doit pas être sacrifiée. Nous sommes tous impatients de voir les possibilités offertes par la 5G, et ce qu’elle apportera à la production à distance. S’agissant du rôle de la 5G, notre secteur n’a découvert pour l’instant que la partie émergée de l’iceberg.

 

Il reste à savoir si les bénéfices de la production à distance l’emportent sur les difficultés qu’elle pose.

 

Elle permet aux détenteurs de droits/diffuseurs/sociétés de production de produire davantage de contenus à partir de multiples points, à un prix inférieur. Elle ouvre également la possibilité de couvrir en direct des compétitions sportives régionales/de moindre envergure. Elle renforce l’accès à d’autres événements en direct, tels que les festivals de musique ou autres rassemblements. Elle présente également de nombreux avantages environnementaux potentiels : réduction des déplacements du personnel et de l’équipement, réutilisation accrue de l’équipement et meilleur équilibre entre vie professionnelle et vie privée pour le personnel tout au long de la chaîne de production.

 

Mais d’autres considérations sont à prendre en compte. Le type et la qualité de la connectivité fournie par les opérateurs de télécommunications varient considérablement en termes de débit, de perte de données et de latence. Des débits de données élevés, des pertes plus limitées et une faible latence ont des répercussions directes sur le coût. Mettre en place ou compléter un câblage en périphérie s’avère souvent coûteux.

 

Et plus le nombre de caméras augmente, plus les signaux à récupérer sont nombreux, ce qui augmente d’autant les dépenses. La 8K suppose évidemment un coût global nettement supérieur à celui de la SD. Si le principe est évident, en pratique, d’autres éléments peuvent influer sur les coûts.

 

En tenant compte de tous ces facteurs, lorsque nous exécutons des simulations de production à distance pour déterminer la viabilité de la solution, nous pouvons arriver à des chiffres intéressants. En réalité, tout dépend du cas de figure ! Nous avons ainsi pu relever des économies globales de l’ordre de 35 % pour une saison de 40 matchs couverte avec 16 caméras. Mais chaque situation est différente. Comme indiqué précédemment, nous ne sommes pas là pour dicter une formule mais pour écouter, discuter et développer des solutions adaptées à chaque cas d’utilisation. N’hésitez pas à nous contacter pour en savoir plus.